5G, un chiffre et une lettre qui en quelques mois ont fait couler beaucoup d’encre et suscité beaucoup d’attentes. Qu’en est-il de cette technologie tant attendue ? Comment s’est déployée la 5G sur le territoire français, et quelles sont ses limites actuelles ?
Quels sont les objectifs de la 5G ?
Les objectifs de la 5G sont variés : cette nouvelle norme de télécommunication vise aussi bien les secteurs de l’énergie, de l’industrie du futur, de la santé et de l’automobile que des loisirs. Dans le secteur de l’énergie, la 5G entend permettre une meilleure gestion des réseaux (industrie du futur, smart grids, smart agriculture) et leur connexion, avec pour objectif d’améliorer leur distribution.
Concernant les secteurs de la santé, des transports et des loisirs (avec les médias), les évolutions permises par la 5G ont un impact visible par le grand public. Dans le domaine médical, cela passe par les robots capables de faire des diagnostics et d’effectuer des opérations à distance. Dans l’automobile, la 5G permettra de développer les voitures autonomes grâce à des temps de latence infimes. Pour les loisirs, cette connexion permet de disposer d’un débit important pour profiter de vidéos 3D à 360° ou encore de vidéos de très haute définition en 8K.
Enfin, pour l’industrie, la 5G signe de l’arrivée de nouvelles générations de robots connectés, d’amélioration des processus grâce à des capteurs connectés, mais aussi d’interconnexion entre les sites de production.
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Où en est-on du déploiement de la 5G en France ?
Toutes les grandes villes de l’Hexagone n’ont pas adopté la même approche. Ainsi, certaines métropoles ont déjà mis en place le réseau 5G, alors que d’autres villes n’ont pas encore tranché.
Bordeaux, Lyon et Grenoble en tête
Dans ces trois grandes métropoles françaises, les opérateurs avaient commencé à commercialiser la 5G dès novembre 2020. On dénombre ainsi déjà plus de 200 antennes 5G dans la capitale des Gaules et 45 antennes dans l’agglomération grenobloise.
Marseille, Toulouse, Nice et Montpellier suivent
Les villes du bassin méditerranéen ont suivi le mouvement. Le réseau 5G se déploie ainsi dans la cité phocéenne, dans les agglomérations de Nice et de Montpellier depuis la fin de l’année 2020. Même chose en Haute-Garonne, où Toulouse accueille cette technologie de 5e génération depuis fin 2020 également.
Certaines villes un peu plus réticentes
Paris, Strasbourg, Nantes ou encore Lille ont pris du retard par rapport aux autres villes. En Alsace, la consultation citoyenne n’ayant pas révélé d’opposition majeure, la 5G a vu le jour en février. Dans la capitale, on attendait la signature d’une charte de téléphonie mobile avec les opérateurs pour déployer la 5G, qui n’est intervenue qu’en mars. À Nantes, c’est en avril que la métropole a annoncé le déploiement de la 5G après un moratoire et une période de débats. Enfin, à Lille, le conseil municipal attendait le rapport de l’Anses pour déployer la 5G – ce qui a été validé en mai 2021.
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Les limites de la 5G actuelle
14 000 antennes 5G ont été installées en France depuis novembre 2020. Mais d’une ville à l’autre, la qualité du réseau 5G diffère. Elle varie en fonction des fréquences utilisées par les opérateurs.
La 5G dans la bande des 700 MHz ne permet d’avoir qu’un débit équivalent à une 4G améliorée, alors qu’avec de la 5G dans la bande des 3,5 GHz, la montée en débit est réellement intéressante. La 5G dans la bande des 2,1 GHz offre quant à elle un compromis intéressant entre débit et couverture, sans avoir de réelle plus-value par rapport à la 4G.
Pour les consommateurs, il est parfois difficile de comprendre toutes ces subtilités, et les opérateurs restent vagues sur les débits atteignables selon les fréquences. Des progrès sont donc encore à faire en la matière.
La 5G bientôt détrônée par la 6G ?
À peine la 5G mise en place dans l’Hexagone que la 6G commence déjà à faire parler d’elle. Simple coup d’annonce ou véritable révolution technologique que nous promet la 6G ? Chine, Corée du Sud et États-Unis sont sur le qui-vive, multipliant recherches et premiers tests. Le chinois Huawei a notamment déjà ouvert plusieurs centres de recherches sur la 6G en France et au Canada et Pékin a également mis en orbite un satellite expérimental pour tester les bandes de fréquence térahertz (THz) qui seront utilisées par le futur réseau.
La 6G permettra des débits 50 à 100 fois supérieurs à la 5G. Même si c’est l’industrie qui bénéficiera le plus de cette nouvelle technologie, la 6G permettra par exemple :
- le streaming vidéo en résolution 16K ;
- la réalité étendue mélangeant doubles numériques et hologrammes ;
- les réunions et visites de lieux à distance grâce à des jumeaux numériques ;
- la généralisation des voitures autonomes ;
- la fin du clavier numérique au profit de la voix et des gestes ;
- la généralisation de la chirurgie à distance ;
- l’augmentation des capacités humaines avec des composants électroniques intégrés aux vêtements ou aux corps.
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