Comment évolue l’imagerie lourde en France ?

Plus précise, plus efficace : l’imagerie médicale, en France comme en Europe, connaît actuellement de profondes mutations. Elle permet en effet d’obtenir des images plus nettes et plus fiables, tout en facilitant le travail indispensable des radiologues et des manipulateurs en radiologie. Faisons le point sur le sujet.

a. Des équipements toujours plus innovants

Les fabricants d’appareils d’imagerie médicale ont fait de l’innovation leur cheval de bataille, que ce soit pour les scanners ou les IRM. Ils se concentrent ainsi sur les appareils, les systèmes d’injection automatique, les produits de contraste, les solutions informatiques, mais aussi sur les activités de service associées aux appareils déployés dans les centres de soin. Leur objectif ? Proposer des images plus fiables et plus nettes, pour un dépistage précoce et un meilleur suivi de l’évolution des maladies.

Ainsi, de nouvelles possibilités sont apparues :

  • la reconstitution rapide d’images 3D des organes ;
  • la réalisation d’examens virtuels non-invasifs et fiables ;
  • le déploiement d’agents de contraste et d’injecteurs automatiques pour la tomodensitométrie, l’IRM ou l’ARM ;
  • l’optimisation de protocoles d’injection selon le profil des patients ;
  • l’optimisation du suivi d’exposition aux rayons X ;
  • le déploiement de la maintenance préventive pour limiter les temps d’indisponibilité des machines…

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b. Les évolutions récentes et à venir en matière d’imagerie médicale

Bien sûr, l’imagerie médicale n’est pas une technologie « figée », pour laquelle plus rien n’est à découvrir. Bien au contraire !

Ainsi, le CEA Paris-Saclay travaille actuellement sur un projet d’IRM qui serait la plus puissante du monde. Elle repose sur un aimant aux caractéristiques impressionnantes : l’appareil pèse en effet 132 tonnes, mesure 5 mètres de longueur, 5 mètres de diamètre extérieur et 90 cm de diamètre intérieur.

Il dispose d’un champ magnétique nominal de 11,7 teslas. Un record ! Et ses résultats sont tout aussi impressionnants. Il fournit des images à très haute résolution, avec une précision de l’ordre de 400 microns dans les trois dimensions. S’il n’a été, pour l’instant, utilisé que sur une citrouille, il s’annonce comme une véritable révolution pour le domaine médical, et plus particulièrement pour la recherche fondamentale.

Et ce, d’autant qu’il pourrait être boosté par les apports de l’IA. L’intelligence artificielle (qu’il s’agisse de l’apprentissage machine ou de l’apprentissage profond) n’est en effet pas encore totalement déployée dans les services d’imagerie médicale, mais elle apporte déjà quelques belles promesses :

  • une segmentation des images pour une analyse plus précise et un diagnostic plus rapide ;
  • une annotation automatique permise par des algorithmes ;
  • des diagnostics assistés par ordinateur pour une prise en charge plus efficace…

c. L’humain, toujours indispensable

Si les nouvelles technologies sont prometteuses, notamment l’IA et ses apports en termes d’auto-diagnostic, elles ne sont pas appelées à remplacer le savoir-faire humain, et notamment celui des radiologues.

En 2016, Geoffrey Hinton, spécialiste de l’intelligence artificielle, estimait que sous cinq ans, la formation des radiologues deviendrait inutile… Le constat aujourd’hui est plutôt inverse. Si beaucoup de programmes et algorithmes peuvent ou pourront être utilisés en routine clinique (pour calculer le volume d’une prostate, trouver une fracture, déterminer la densité de calculs rénaux, identifier des nodules pulmonaires…), l’expertise humaine restera indispensable.

En effet, les machines et les solutions logicielles liées ne pourront jamais administrer de traitement, et une confirmation humaine des maladies identifiées reste incontournable pour limiter le risque d’erreur.

De même, garantir la présence humaine au milieu de machines, qu’elles soient ou non ultra-perfectionnées, permet d’entretenir le lien patient-soignant (expliquer ce qui va être fait pendant l’examen, les risques, ce qui peut être trouvé…), et la confiance qui en découle.

Ce qui est d’autant plus important que le radiologue ne se limite pas au diagnostic : c’est aussi un soignant, grâce au développement de la radiologie interventionnelle. L’œil humain voit donc toujours plus que ce que voit la machine, et celle-ci doit être considérée comme une aide précieuse… mais pas une remplaçante !

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