La reprise économique mondiale risque de connaître un ralentissement en 2022. L’OCDE prévoit une croissance de l’économie mondiale de 4,5 %, contre 5,6 % en 2021. Le Gouvernement annonce, quant à lui, une croissance à 4 % en France pour 2022. La crise sanitaire en cours et les nombreuses incertitudes liées aux variants de la Covid-19 devraient encore peser sur l’économie. Focus sur les prévisions des économistes pour 2022.
La reprise mondiale se poursuit mais ralentit
Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la reprise mondiale va continuer sur sa lancée. Mais l’instabilité due au variant Omicron et la poussée de l’inflation vont ralentir la croissance mondiale pour 2022.
La reprise mondiale déstabilisée par le variant Omicron
L’OCDE prévoit une croissance de l’économie mondiale de 4,5 % pour 2022, puis de 3,2 % pour 2023. Les prévisions de croissance pour la zone Euro sont de 4,3 %, contre 5,2 % en 2021. Les chiffres de 2021 étaient plus flatteurs, avec une croissance mondiale à 5,6 %. La reprise mondiale s’essouffle donc et des déséquilibres ont émergé.
Après l’effondrement de l’activité enregistrée en 2020 à cause de la crise sanitaire, l’économie est repartie en 2021. Mais les entreprises peinent à suivre. Face à l’explosion de la demande, la main-d'œuvre ne suit pas et les matières premières subissent une pénurie. L’émergence du variant Omicron ne devrait par ailleurs pas arranger les choses.
La crise sanitaire a notamment fait exploser la demande sur les produits high-tech. Mais les composants manquent et ralentissent considérablement la production. Il en va de même sur le marché de l’automobile. Ces blocages alimentent ainsi une explosion de l’inflation.
Une forte inflation à craindre pour 2022
L’OCDE estime que la poussée de l’inflation n’est que passagère. Pour l’organisation, cette poussée inflationniste se calmera dès que la demande et la production mondiale seront de retour à la normale. Néanmoins, si l’inflation se poursuit, elle pourrait culminer à près de 5 % début 2022, pour s’établir aux alentours de 3 % en 2023.
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Quelles prévisions pour la France en 2022 ?
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé ses prévisions pour 2022 et anticipe la poursuite du redressement de la croissance française en début d’année.
2022 profite de la dynamique favorable de 2021
D’après l’Insee, dans sa note de conjoncture publiée en décembre, le redressement de la croissance devrait se poursuivre début 2022 dans l’Hexagone. La croissance enregistrée au dernier semestre 2021 était de 0,5 %. Selon l’institut, ces résultats économiques favorables devraient permettre à l’activité française de faire oublier totalement les conséquences de la crise de 2020.
Mieux encore, les chiffres annoncés pour le 4e trimestre 2021 s’affichent 0,4 % au-dessus du niveau d’avant Covid. Sur l’ensemble de 2021, le PIB français pourrait ainsi croître de 6,7 %. En 2020, la Covid-19 avait eu pour conséquences un effondrement de la croissance de 8 %.
Une croissance qui se poursuit mais ralentit
L’économie française devrait donc continuer sur la même lancée en 2022. La croissance est estimée à 0,4 % pour le premier trimestre, et à 0,5 % pour le second. La consommation devrait en effet reprendre et rattraper son retard dans les secteurs qui n’avaient pas encore retrouvé leur niveau d’activité d’avant crise.
La prévision de croissance du Gouvernement pour 2022 est de 4 %. Mais compte tenu de l’incertitude du contexte, les économistes l’estiment plutôt à 3,5 %. Une progression mécanique du Smic de l’ordre de 0,9 % au 1er janvier 2022 est également à prévoir.
Les incertitudes pour 2022
Si les prévisions indiquent une poursuite de la croissance, on note tout de même un léger ralentissement entre les chiffres du dernier trimestre 2021 et ceux du 1er trimestre 2022. Au centre des incertitudes : l’épidémie de Covid-19. La nouvelle vague qui a envahi l’Europe et la France fin 2021 avec le variant Omicron rend le contexte incertain encore une fois. Même si les restrictions sanitaires sont – pour l’heure – encore très limitées, cela affecte les comportements des agents économiques. Hôtellerie, tourisme et restauration risquent donc encore de souffrir.
Quelles solutions pour sécuriser la santé financière des entreprises ?
Louer plutôt qu’acheter : l’option intéressante sur le plan financier
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